« Les nombres sont l’enveloppe visible des êtres »
Saint Martin
Certains nombres, en raison de leur récurrence dans la nature et les croyances, ont acquis une symbolique particulièrement forte.
Pour les constructeurs de cathédrale, les nombres règlent les rapports entre les principes du monde, ce sont des nœuds de relation, d’où l’utilisation de nombres sacrés.
Bien avant d’être de simples outils pour compter ou calculer, les nombres étaient imprégnés d’une dimension sacrée. Pour les civilisations antiques, ils n’étaient pas de simples quantités, mais des symboles porteurs de sens, des clés pour comprendre le cosmos et la place de l’être humain. Des pyramides égyptiennes aux temples grecs, des textes sacrés aux traditions orales, la symbolique des nombres a traversé les âges, façonnant notre vision du monde.
Une vision du monde ordonnée par les nombres
Dans de nombreuses cultures, les nombres ne décrivaient pas seulement la réalité, ils la structuraient. Les peuples anciens y voyaient une manifestation de l’harmonie et de l’ordre divin.
1 Le cosmos et l’unité :
Il représentait l’unité originelle, la source de toute chose. Pour les pythagoriciens, il était le point, l’essence indivisible dont tout découle.
2 La dualité et l’équilibre :
Le nombre 2 symbolisait la dualité, l’opposition essentielle : le jour et la nuit, le ciel et la terre, le yin et le yang. Cette dualité n’était pas un conflit, mais un équilibre nécessaire à la création et à l’harmonie.
3 La trinité et la perfection :
Le nombre 3 était souvent associé à la perfection, à l’achèvement. Il représentait la synthèse, l’union du début et de la fin, la vie, la mort et la renaissance. On le retrouve dans d’innombrables triades divines (comme la Trimūrti hindoue) ou dans les dimensions fondamentales de l’existence (passé, présent, futur ; corps, âme, esprit).
4 le carré
Le quatre symbolise la stabilité, le solide, le tangible, l’équilibre mais aussi le non-mouvement, la matérialité passive, l’univers créé, la totalité du périssable. Au Japon, le mot « shi » signifie autant quatre que mort. Les japonais n’aiment pas prononcer ce mot et le remplacent par « yo ou yon ».
Le quatre est aussi représentatif de la croix, de la plénitude, de l’universalité
Par le 4, on fait référence aux 4 éléments, aux 4 points cardinaux, aux 4 saisons, aux 4 piliers de l’univers, aux 4 humeurs, aux 4 fleuves du paradis, aux 4 vivants de l’apocalypse, les quatre cavaliers qui apportent les principaux fléaux, les 4 évangélistes.
Le monde des mayas quichés, on trouve quatre créations successives qui correspondent à quatre âges et à quatre soleils.
Les hommes-médecines algonquins sont initiés au cours de 4 degrés initiatiques dans un univers quadripartite.
On pourrait énumérer à l’infini le quatre qui se retrouve dans quasiment toutes les cosmogonies
5 le yin-yang
Le mariage du principe céleste (3) et du principe terrestre de la mère (2)
C’est un nombre nuptial, signe d’union pour les pythagoriciens qui y voyaient le nombre du centre et de l’harmonie.
Il représente l’homme écarté avec ses 2 bras, les deux jambes et le buste + la tête dont l’ensemble forme le centre de l’homme.
Le cinq c’est aussi les cinq sens, les cinq doigts de la main, l’étoile à 5 branches, la fleur à 5 pétales placée au centre de la croix = la quint-essence ou l’éther.
C’est le microcosme par rapport au 6 qui représente le macrocosme, c’est à dire l’homme individuel par rapport à l’homme universel.
En Amérique centrale, le cinq est le symbole du dieu du maïs. (la première feuille de maïs sort juste 5 jours après avoir été semée).
Au Mexique, la tradition affirme que Quetzalcoatl serait resté 4 jours en enfer avant de renaître au 5ème jour.
Le glyphe solaire des mayas est tracé avec 5 cercles.
6 La création biblique
L’épreuve entre le bien et le mal
Dans l’antiquité, on associait le six à la déesse de l’amour physique, Vénus-Aphrodite. C’est aussi le nombre attribué à l’arcane majeur de l’amoureux dans le tarot de Marseille.
Le 6 représente le nombre du péché pour les chrétiens.
C’est le sceau de Salomon, le bouclier de David, conjonction de deux triangles inversés, un principe et son reflet dans l’eau, inversé. Certains y voient la nature divine du Christ dans le premier triangle et sa nature humaine dans le deuxième triangle.
Ce sceau est également le symbole hindou de l’équilibre entre l’eau et le feu.
Chez les Mayas, c’est un nombre féminin par excellence car ils y voient les six révolutions synodiques de la lune.
7 Un cycle achevé
Le nombre 7 est sans doute l’un des plus mystiques. Il symbolise un cycle parfait et l’achèvement. On le retrouve partout, des sept jours de la création du monde dans la Genèse aux sept planètes connues dans l’Antiquité. Il était considéré comme le nombre de la totalité, de la sagesse et de la perfection spirituelle. Dans l’Égypte antique, il était le nombre d’Horus, le dieu qui protégeait l’unité du pays.
8 l’équilibre cosmique, l’infini
La rose des vents, le nombre des directions cardinales et intermédiaires, le nombre des rayons d’une roue, de la roue celtique à la roue de la loi bouddhique.
On retrouve la notion d’équilibre central dans la justice, arcane majeur du tarot dont le chiffre est le 8.
Le nombre huit que l’on retrouve dans une église ou une cathédrale, que ce soit sous forme octogonale ou bien lorsqu’on dénombre 8 éléments (fenêtres, colonnes…) font allusion à la résurrection du Christ.
On retrouve la présence de huit sages dans de nombreuses cultures et civilisations, cela signifie la sagesse infinie.
9 le yang, la plénitude
Il est à la base de nombreuses cérémonies taoïstes.
En Chine, le trône impérial comporte neuf degrés et neuf portes le séparent du monde extérieur.
Beaucoup y voit le symbole de la gestation, du couronnement des efforts, de l’achèvement.
Les anges sont hiérarchisés en neuf chœur ou trois triades.
Le neuf est attribué à l’hermite dans le tarot de Marseille (que l’on écrit bien avec un « h » dans ce cas-là).
12 : l’ordre cosmique et l’harmonie
Souvent considéré comme un nombre de plénitude, le nombre 12 est étroitement lié aux cycles célestes. Le zodiaque, avec ses douze signes, et les douze mois de l’année illustrent parfaitement cette connexion. Il est également un pilier des traditions religieuses : on pense aux douze tribus d’Israël, aux douze apôtres du Christ ou aux douze dieux de l’Olympe. Le 12 représente un ordre bien établi, un système qui englobe la perfection sur Terre, dans le domaine de l’homme et dans celui du divin.
La Divine Proportion
Plus qu’un simple nombre, le nombre d’or (Φ ≈1,618) est une proportion. Connue et utilisée par les architectes et artistes égyptiens et grecs, elle était la clé de l’harmonie et de la beauté. Cette « proportion divine » a été utilisée dans la construction de monuments emblématiques comme les pyramides et le Parthénon. Elle se retrouve également dans la nature, sous forme de fractale, de la coquille du nautile aux spirales des tournesols en passant par le chou romanesco. Le nombre d’or symbolise une beauté parfaite et une harmonie universelle, un lien entre la création humaine et l’ordre de la nature.
Aujourd’hui, si la numérologie est vue avec plus de scepticisme, il n’en reste pas moins que l’héritage de cette pensée perdure. Les nombres sont profondément ancrés dans notre culture, de la chance associée au 7 aux 12 coups de minuit qui marquent la fin d’un cycle.
Qui suis-je ?
Je m’appelle Jeanne-Marie Pascal, je m’intéresse depuis toujours aux pratiques ésotériques.
Après m’être formée à différentes techniques, je vous accompagne dans votre démarche de mieux-être et de développement personnel à Venasque ou en distanciel par whatsapp
